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Vintage, seconde-main, upcycling, Made In France: mes nouvelles (bonnes) habitudes shopping

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Bonjouuuuur!

Me voilà de retour après un mois de vacances, un mois de Paris sans touristes, de New York en pleine canicule et de Cannes en famille. C’est la rentrée et comme chaque année, je vois cette période comme LE moment de saisir de nouvelles opportunités, de prendre de bonnes résolutions, de recommencer à zéro et surtout, d’être plus motivée que jamais.

Parmi mes objectifs principaux, il y en a un que j’avais très envie de partager avec vous (même si cela fait plusieurs mois que je m’y attèle et que je vous en parle, de temps à autres, sur Instagram): revoir ma manière de m’habiller – non d’un point de vue stylistique, mais d’un point de vue éthique. (Et quoi de mieux, pour illustrer cet article, que cette série de photos réalisée par Emma, où je porte une combinaison Look Vintage faite en tissu vintage recyclé ?)

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Accro à la fast-fashion depuis mon adolescence

Laissez-moi vous expliquer un peu tout ça. Depuis très jeune, j’ai toujours eu l’âme d’une « meuf à bons plans qui déniche toujours des trucs pas chers du tout ». Les soldes, les codes promos, les outlets, les fins de séries, c’est mon dada, je tiens ça de ma mère, et de ma grand-mère avant elle.

Forcément, quand de grandes enseignes telles que H&M, Zara (et plus tard Primark) sont arrivées en France (et dans le sud), je m’y suis précipitée. Adolescente, puis étudiante, ces boutiques aux prix cassés me permettaient de m’habiller à la mode sans y laisser tout mon argent de poche – une aubaine pour une accro du shopping comme moi, qui achète une nouvelle robe dès qu’elle est triste / veut célébrer une bonne nouvelle / s’ennuie / etc….. (ouais, je sais).

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Au fil des années, j’ai accumulé des dizaines (voire des centaines) de vêtements bon marché, de qualité médiocre voire pourrie, mais toujours à prix réduits. Et j’étais plutôt satisfaite, je me sentais comme Carrie Bradshaw (version ultra cheap), avec mon armoire qui dégoulinait de vêtements, et cette fabuleuse possibilité de ne jamais m’habiller deux fois pareil dans l’année tant j’avais de fringues et donc, de choix. J’avais l’impression d’être comme ces filles dans les magazines et les films, qui ont un dressing rempli et une vie parfaite (ben oui, bien sûr, évidemment!).

Les soldes, c’était vraiment le pire moment. Je me souviens de missions en bus jusqu’à Nice avec mes meilleures amies jusqu’au seul H&M de la Côte d’Azur, où je dépensais toutes mes petites économies et rentrais les bras surchargés de sacs. Je dévalisais les rayons, atteinte d’une fièvre acheteuse contre laquelle je ne pouvais rien faire. Si un truc me plaisait un peu, rien qu’un peu, ou ne m’allait pas plus que ça, peu importe, je le prenais, « de toute façon c’est pas cher ».

En parallèle de tout ça, à partir de mes 18 ans, j’ai commencé à acheter du vintage et du seconde-main, ajoutant à ma masse de pulls Zara en polyester une tonne de chemises fleuries. Imaginez le bordel.
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Le déclic

Le déclic, je l’ai eu fin 2015. Je suis tombée sur le documentaire The True Cost, sur Netflix (aussi visible sur le site officiel). Bim, la révélation. Ou plutôt, la grosse gifle dans la figure. J’ai eu honte, mais TELLEMENT honte d’être accro à la fast-fashion et de contribuer, sans m’en rendre compte, à un système qui est néfaste pour la planète mais aussi pour toutes les personnes amenées de près ou de loin à bosser dans ce milieu. Je n’ai pas d’autre mot: j’étais mortifiée. Je me suis sentie débile, ignorante. J’ai regardé mon placard blindé de Made In China avec dégoût. Et je me suis dit qu’il était temps que ça change.

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Voici, en l’espace de trois ans, ce que j’ai réussi à mettre en place pour mieux « consommer » la mode:

> Je fais régulièrement des gros tris, afin de prendre conscience que j’ai trop de choses (même si ayant l’âme d’une collectionneuse, j’ai toujours l’impression que tout m’est essentiel), mais aussi pour donner une seconde vie à ce que je ne mets jamais et « recycler » ma penderie. Quand j’ai le temps, j’organise un vide-dressing, ou sinon je vends sur Vinted. Je fais aussi des sacs pour des associations ou des organismes qui aident les femmes en difficulté (je passe par les groupes Facebook Wanted et Geev). J’ai arrêté de donner dans les bennes depuis que j’ai vu ce reportage (mais cela n’engage que moi, et c’est toujours mieux que la poubelle!).

> Je mets le paquet sur le vintage et le seconde-main. Je fais mon shopping en vide-grenier et friperies et ça me convient très bien. La fièvre acheteuse (gnnn) qui ne m’a toujours pas quittée est comblée, mon porte-monnaie toujours tranquille mais en plus de tout ça, je donne une nouvelle vie à des vêtements. Et puis maintenant que j’ai adopté un style assez retro, c’est facile de trouver mon bonheur.

> Quand j’achète du neuf, je privilégie le Made In France, et dans le « pire » des cas, ce qui est fabriqué « pas trop loin » (Angleterre, Italie, Portugal pour les chaussures…). Ou par exemple quand j’étais au Japon, le Made In Japan, et aux Etats-Unis, le made in USA (merci, Captain Obvious).
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> Quand j’ai absolument craqué sur une pièce actuelle vendue par une marque fabriquée en Chine, au Vietnam ou en Inde (prenons un véritable exemple récent, une robe Tommy Hilfiger trop trop belle), j’essaie de la trouver d’occasion, par exemple en mettant une alerte sur Vinted où beaucoup de filles mettent aussitôt en vente des choses qui sont parfois encore en boutique… C’est peut-être bête et un peu hypocrite, mais je me dis que techniquement, je l’ai achetée d’occasion et que c’est déjà un petit geste. (Et ladite robe, et ben je l’ai trouvé 3 mois plus tard pour 12 fois moins cher… avec encore l’étiquette !).

> Je m’intéresse de plus en plus à l’upcycling, qui consiste à prendre un vieux tissu vintage et à en faire une pièce nouvelle.

> Et surtout, j’y vais à mon rythme. Ma manie de faire des achats compulsifs dans les grandes enseignes est encore récente et parfois, je suis à « ça » de craquer tellement ça semble « facile ». Du coup, je compose avec mes envies (ou ma folie, appelez ça comme vous voulez). Par exemple, je m’autorise encore à acheter des chaussures sur ASOS et mes collants chez Primark, où à faire quelques achats « souvenirs » quand je suis en voyage à l’étranger. Ou quand je suis ultra-déprimée, à passer une petite commande sur La Redoute. C’est pas super, mais c’est rare, et je commence à culpabiliser quand ça arrive!

Mais en comparaison avec avant, je suis plutôt fière, et surtout assez confiante sur l’avenir: je sais qu’il arrivera un jour où je pourrai fièrement dire que j’ai une garde-robe 100% éthique. J’y vais en mode baby steps.

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8 réflexions au sujet de « Vintage, seconde-main, upcycling, Made In France: mes nouvelles (bonnes) habitudes shopping »

  1. Oh Nawal si tu savais comment j’avais le même problème.. et ça m’arrive toujours parfois d’acheter du neuf.. sans même pas en avoir besoin. Mais d’un côté je suis fière aussi de regarder ma garde-robe et me dire que plus de la moitié vient des friperies ou Ebay ou second main ou bien des pièces vintage. Je vais penser à acheter vraiment de moins en moins chez Zara etc ( oh qu’est ce que c’est beau zara hein.. Mais faut même pas rentrer dans ces magasins ).
    Je te fais des bisous

    http://www.ohmygabs.com

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